[J-Drama] Itsuka Hi no Ataru Basho de

Cette histoire relate la vie de deux femmes, deux ex-détenues qui essayent de se reconstruire une vie dans la société. La première, Komoriya Hako, avait été condamnée à 7 ans de prison pour des vols effectués pour le compte de son petit-ami de l'époque. La seconde, Eguchi Aya, avait été emprisonnée à la suite du meurtre de son mari qui la maltraitait et la battait. Elles se sont toutes les deux rencontrées en prison et se sont liées d'amitié ; une fois libérées, elles vont continuer à se serrer les coudes.
La famille de Hako - à la suite de cette affaire - a décidé de la renier et de la déshériter, son frère allant jusqu'à même lui demander d'être exclue des registres officiels. Aya vit depuis loin de son fils qu'elle n'a pas revu depuis sa condamnation.

Pour une fois, je fais une fiche sur un j-drama encore en cours de diffusion. Il y a actuellement quatre (ou cinq) épisodes qui sont disponibles. Je recherchais une des nouvelles séries de l'hiver à suivre et je suis tombé sur celle-ci (et vu que je suis sur une thématique Ueto Aya en ce moment, ça tombe bien) - et je vais sans doute me commencer prochainement mon premier drama à 50 épisodes avec Yae no sakura (avec Ayase Haruka en actrice principale !).

L'histoire n'a rien de drôle, on est confrontés à deux drames humains avec deux femmes faisant face à de cruelles difficultés à la suite de leur condamnation. Le regard des autres, être rejeté par sa famille, la culpabilité, la honte même, etc.
En cela, les jeux d'actrices d’Iijima Naoko et, surtout, d’Ueto Aya sont réussis. Encore une fois, cette dernière actrice me surprend beaucoup. On pourrait lui reprocher ce côté introverti très prononcé, mais il correspond parfaitement à son personnage qu’elle rend très attachant. En fait, c’est assez difficile de lui en vouloir. Son crime, en comparaison des conséquences, parait bien insignifiant. L’attitude de sa famille est en plus assez détestable. Les réactions et l’évolution de Hako sont intéressantes à suivre. Elle a peur, a peu confiance en elle et vit sans cesse avec ce sentiment de culpabilité ; à côté, elle a des rancœurs, un manque d’affection profond. Cependant, au fond d’elle, elle garde un soupçon, même s’il est très mince, d’espoir. Son premier face à face avec sa mère a en cela était très bon, vraiment.
Pour Ayaka, ici, c’est plus classique. C’était une femme battue, qui pour l’amour de son fils, a tué son mari exécrable. Le crime est plus grave, un homicide ; on peut la comprendre, mais ça reste un meurtre. Elle doit faire face à cette réalité dont elle pleinement consciente. Ses mains ont tué quelqu’un ; comment s’occuper de son fils après ça ? Plus classique, certes, mais efficace. Elle a ses propres problèmes, mais elles les abordent d’une façon totalement opposée à Hako. En fait, ensemble, elles se complètent ; Hako a besoin de la bonne humeur d’Ayaka qui a elle-même du soutien sans faille d’Hako.

Par ses thématiques, son approche, ce drama est destiné à un public plus féminin sans doute, mais ça reste une série des plus agréables à suivre. Puis, dès le premier épisode, on est obligé de prendre en sympathie ces deux femmes – c’est surtout ici que réussit la série. Malgré le manque de force dans les épisodes, malgré des passages de moindre qualité, cet attachement que j’ai pour Hako et Ayaka est réel et ça me donne vraiment envie de voir la suite, et espérer pour elles un avenir meilleur (et donner des baffes à certains…).